Lilia Darghouth
Lilia Darghouth est née à Tunis le 28 mai 1980. Très jeune, elle se passionne pour le dessin et la peinture, en développant dans son journal une écriture dessinée et des dessins écrits. Elle part étudier en France en 1998, et après des études en Arts Plastiques à l’Université Paris VIII, elle s’engage dans une recherche en anthropologie de l’art à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales), à Paris. Elle vit et travaille actuellement entre Paris et Tunis. Ses influences sont diverses et vont de Marcel Duchamp et ses Ready made à la gestuelle d’Antoni Tapies, en passant par le trait et la composition spatiale de Jean Cocteau. Son œuvre s’inscrit dans une continuité tentant de mêler l’art brut et l’art informel, mais aussi l’écriture et le trait. Ses recherches, qui s’inspirent des réflexions de Georges Didi-Hubermann et notamment de Geaorges Bataille, l’amènent à méditer sur la fonction de l’informe comme travail de l’inconscient. C’est à travers le dessin automatique qu’elle attribue une représentation à l’informel, ce qui donne lieu à plusieurs séries en un seul trait comme « les Visages », « le Couple », « le Corps », « la Ville » etc., soit l’Homme dans son environnement culturel. Le processus de création de Lilia Darghouth s’ inscrit alors dans une sorte de quête de « l’informel ». Il s’ agit plus exactement d’une volonté de la part de certains artistes contemporains d’ébranler les catégories qui structurent la forme. Une citation de Paul Klee résume bien cette frontière « Forme-Informe », qui est avant tout « d’atteindre, au-delà de la forme, le mystère même de l’âme ». On retrouve dans son travail, et dans une forme désormais maîtrisée, les dessins qui deviennent « écriture », en tant que forme symbolique de représentation et dont les constantes sont la symétrie et la répétition. En parallèle, elle participe à plusieurs expositions individuelles et collectives dans des galeries d’art à Paris et à Tunis. Son travail aujourd’hui se situe dans une approche modulaire du portrait extérieur et intérieur, du corps et de l’âme. A travers les lignes, elle tente de saisir en un minimum de traits un maximum d’expressions. Le dessin trouve ainsi son sens dans « l’art conceptuel ».
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