Le flâneur de Sprintart (#2)

Aujourd’hui, 30 juin 2023.

Une année de bonne fortune, filante à toute allure, vient de s’écouler.

C’est le jour J pour certains, digne d’un premier baptême. Pour d’autres, le jour des précieuses madeleines enfin renouvelées. Un jour tant attendu qui se fait patiemment désirer, célébrer passionnément d’années en années, sorte de rituel entre inspiration et aspiration.

À l’instar d’un rendez-vous phare nullement manqué, ce grand jour est une petite porte d’entrée au grand prisme des professionnels de l’art en Tunisie avec les artistes en premier chef, les curateurs ou commissaires, les conservateurs, les scénographes, les galeristes, les critiques, les collectionneurs, les médiateurs et autres figures du mécénat…. C’est le grand jour pour une brève introduction dans l’antre de ces acteurs influents de la scène culturelle bien de chez nous, acheminée vers des ailleurs, vers d’autres cieux et seuils. Une petite initiation au monde des grands se profile ainsi ; le monde des grands rêves éveillés, les yeux et les cœurs grands ouverts, au rythme latent et salutaire des premiers pas.

C’est jour de course en fait et jour de fête justement ; celle de Sprint Art, dans sa nouvelle édition, qui porte bel et bien son nom, le temps d’une semaine qui court à toute vitesse. Nous retrouvons, en peloton de tête, la plateforme d’art Archivart & la jeune et prometteuse startup de formation Skills21 ainsi que l’Institut Français de Tunisie (IFT) en partenaire. Ces acteurs accélérateurs formateurs faisant office tout simplement d’éclaireurs et de bonnes fées, se sont alignés le long d’une file indienne, tunisienne en l’occurrence, afin de mettre en commun leurs intérêts, leurs efforts et leurs ressources au profit des jeunes artistes contemporains bien d’ici.

Aujourd’hui, de bon matin,

Mâtiné de l’exaltation des jours opportuns, j’enjambe la première marche et je dépasse le seuil de l’espace commun. Une salle comble mise à disposition par Hammamet Valley Hub (HVH) mais à petit comité ; où l’excitation est à son comble, où la « foule » est venue découvrir les foulées des chanceux sprinteurs. Sous mes yeux et devant moi, ils sont neuf sur la ligne de départ, ou bien plus encore selon les millésimes. Pour le fameux sésame des cimaises et des cimes, ils ne seront plus que neuf, en lice. In fine et bien évidemment, tout le monde sera content.

Je m’apprête à prendre place, au-devant de la scène. Toutefois, comme avant toute prise de parole, en amont de toute épreuve, je sens une légère angoisse gagner du terrain. Ce sont les temps forts des premières fois à l’image de celles de ces nouveaux-venus devant moi qui cherchent leur place et se frayent leurs petits bouts de chemin. Un petit trac est bien là, même si je me tenais fin prêt depuis une année et que j’avais pris la route depuis Tunis et que j’avais prévu de prendre le large. Comme ces sprinteurs nécessairement bons nageurs, je me prépare à plonger dans ce bain de multitudes artistiques et humaines, dans ce vivier de singularités visuelles et plastiques. A l’unisson, tous ces ondins de sensibilités se festonnent de leurs spécialités et finissent par se conjuguer. Arborant fièrement leurs œuvres-dossards, ils réverbèrent en ricochet de la peinture à l’illustration, de la bande dessinée, à la bande de film argentique ou au boîtier de photo numérique et bien plus encore. En sommes, une bande d’amis artistes de tous bords et bien inspirés, dont chacun, fort de ses points forts, se saisit de son médium ou de ses formes plastiques, visuelles, abstraites, figuratives, performatives, et même textuelles.

Dans l’espoir d’apaiser ce petit coup de stress et de profiter au mieux de cette recrudescence, je m’en remets à ma bande d’amis justement, des alumni de l’année d’avant, que je salue par un geste au loin. Je croise leurs regards bienveillants et leurs visages familiers, auparavant simples connaissances fortuites, quelque peu fictives et virtuelles, à présent amis, et pour certains acolytes et futurs compagnons de sentiers. Tout ce beau monde du Sprintart 2  que je présente volontiers: Emna Messai, Faten Sabbeh, Sarah Laajimi, Hiba Himdani, Donya Zaghbib, Imen Mornegui, Aya Ben Amor, Chedly Boughdir et moi-même. Tout ce beau monde retient son souffle mais souffle tout de même les bougies du troisième anniversaire. Je me mets en position à l’affût d’une détonation, d’un signe de la main ou d’un sourire bien dessiné, je me lance et rentre dans le vif du sujet :

« Aujourd’hui, chers amis,

Comme ce fameux 30 juin 2022, je vous parle d’un temps que les moins de 22 et les plus de 30 ans ne peuvent pas connaître. Je viens vous parler du petit sprint dans la grande course, de ma petite histoire dans la grande…Celle du bon moment où je me suis simplement fié à l’appel de ma petite voix intérieure, où j’ai senti qu’il était grand temps de faire maturer ma pratique artistique et de l’assumer pleinement vers l’extérieur.

Mon histoire est celle de ces jours en accordéon, s’enchaînant tour à tour, en rythme prosodique, avec pour chacun, son lot de tour de pistes et de valeureux panelistes. Ces profils qui ont de la suite dans les idées et de l’expérience dans l’étude des foulées, viennent de bon cœur et de bon gré, nous encadrer pour trouver les bons filons et mettre les points sur les i, les piliers dans les fondations. Artistes, entrepreneurs, enseignants universitaires, consultants, formateurs voire même ancien ministre de la culture, en la personne de Mourad Sakli… tous ont répondu présents à l’appel de l’art.

Chers artistes-athlètes, en ce jour de fête, nous étions tous attroupés dans ces cadres idylliques, d’HVH et celui d’In’Art par la suite, ouvrant le bal inaugural de Sprintart 2. La durée de la session était propice à créer une dynamique de discussion et de réflexion continue et cursive, un débat-spectacle garanti sans grande entrave avec quelques sauts d’obstacles.

Le mot de départ a été lâché par le coach en résidence chez Afkar, Adel Beznine et son « Know your Why »,  sous forme d’incipit. Par un simple texte cité d’un ton poétique et flâneur, le segment introductif s’est teinté d’une synthèse lyrique de ce qui fait une discipline mentale et physique mais surtout ce qui affine une pratique artistique. Chacun s’est approprié à son aise les termes-clés et s’est amusé à dé-construire sa boîte à idées. Les mots ont du sens, du pouvoir et de la profondeur pour cet amateur de plongée sous-marine. J’en retiens à mon tour quelques lignes: « latent, éclore, envie de laisser s’exprimer, tensions de tous les instants, être heureux, serein au mieux, stimuler l’esprit, transmettre un message en partage, grandir et acquérir du prestige, gagner sa vie… ».. Avec ce nuage de mots, nous entamons sereinement notre accélération en pente douce, en avant et vers le haut.

Aujourd’hui, jour pour jour et tour à tour,

Comme vous le savez, et comme cela va être réitéré, le contexte des arts en Tunisie commence à battre son plein et passe d’un déclin à un renouveau. Seule ombre au tableau des scores est qu’il subsiste quelques approximations réglementaires et légales ainsi que des réserves lacunaires quant à la conformité aux normes internationales, que Mohamed Amairi, directeur général de l’OTDAV, s’est empressé de nous faire rappeler. Le chemin, pour un véritable statut de l’artiste tunisien et le salut de l’art en général, reste à faire et à consolider. C’est à nous de s’unir, de relever la barre et de faire porter nos voix auprès des institutions. Dans le même élan d’idées, Wafa Gabsi, meneuse de projets chez Archivart, nous recommande de s’y investir et en distingue deux jalons. D’une part, les institutions publiques comme l’école des beaux-arts, le ministère de la culture avec les quelques lieux d’exposition alloués. D’autre part, les locomotives privées telles que les centres d’art, les galeries, les musées, les fondations, et d’autres organismes semblablement à Minassa, au-devant de la scène tunisienne. Entre ces deux manières de penser et de faire, ces deux équipes marchant relativement, coude à coude, côte à côte, des ponts et des passerelles subsistent et s’enchaînent comme des équilibristes ou les deux plateaux d’une même balance. Par moments, l’une devance ou double l’autre, se renvoient des fois la balle mais toutes deux se rattrapent au final et avancent, en parallèle, en tandem.

Cette énumération à rallonge peut s’étirer davantage avec les représentations diplomatiques culturelles, les foires et les biennales ponctuelles. C’est pour dire l’étendue du champ des chances et l’ouverture de ces instances avec les Bourses, les fonds (AFAC), les prix, les jurys, les commissions d’achat, les appels à candidature, les résidences d’artiste (Fondation Delfina)… Tout ceci et bien plus encore se trouve en tous points sur quelques sites web d’agrégation comme celui de On the Move avancé par la consultante Khouloud Soula. De plus, elle nous recommande vivement de cibler et de bien référencer nos dossiers de candidature et de les personnaliser au mieux pour nos opportunités futures. C’était aussi le propos étayé de la polyvalente Nouha Jaafer. Cette dernière, avec son programme de formation et d’accompagnement professionnel The UXers, permet aux futurs UX et/ou UI designers de relancer leur parcours via des portfolios créatifs et personnalisés. Mais qu’en est-il du récit en filigrane et de la narration qui se trame?

Le storytelling s’invite ainsi dans la discussion et dans la course, porté par Sarah Ben Hafsia et Jaouher Chetioui. Tous deux, s’inscrivant de plain-pied dans une trajectoire numérique et dans la révolution digitale, maîtrisent cet art oratoire et communicationnel des industries créatives et culturelles. Ils nous orientent vers les nouvelles formes de visibilité et d’attraction-interaction sur les réseaux sociaux en ayant en perspective un langage à distiller qui devrait nous être propre. Que ce soit en photo seule ou par des mots, dans l’espace d’une légende ou dans l’épigraphe d’un intitulé, on aurait pareillement un récit à raconter, tout comme celle que je suis en train de vous narrer : Il était une fois une histoire unique et personnelle qui serait en droit de proposer sa version d’un thème partagé et universel aidée de vecteurs de conversion visuels et/ou rédactionnels. En ce sens, on passe du sensationnel au sensoriel par les sens et l’essence même des choses. La révolution artistique en marche est intellectuelle, selon Wafa Gabsi, et émotionnelle, j’ajouterais. Une œuvre peut, certes, se suffire à elle-même et rayonner par sa propre matérialité et sa forte présence. La compléter et l’augmenter d’un texte référentiel à  titre indicatif et non par une description longue et exhaustive, ne peut que sublimer sa force et forger sa pertinence.

Aujourd’hui comme la semaine qui se profile et les jours qui se suivent,

Viendra le temps, pour vous, jeunes sprinteurs à bout de souffle, soumis à rudes épreuves durant ce programme d’incubation, où des courbatures et des coups de fatigue se feront nécessairement ressentir. Par ce long détour de la pensée et le long de cet écart acrobatique, des points de ravitaillement ont été pensés afin d’étancher notre curiosité assoiffée, de retrouver le deuxième souffle.

Pour ce faire et pour se ressourcer, Archivart, a fait appel dans son « Archives Des Arts » à quelques intervenants de renom, triés sur le volet. Ouvrant la fenêtre à une session d’inspiration, par une rhétorique affutée et un discours personnel et personnalisé, ils ont réussi à nous distiller quelques-uns de leurs secrets de fabrique et, de facto, de réussite. La poétesse de la photo, Dalel Tangour et Skander Khlif, par leurs forces photogéniques, tranquilles et silencieuses, nous ont conseillé de prendre notre temps et le pouls des choses, d’être à l’écoute active et réactive d’une présence qui nous réclame. La main sur le cœur et les pieds bien sur terre, ces artistes au joli palmarès n’ont pas manqué d’ajuster leur cadence, leur prestance et leur tempo, de calibrer leur présentation, leurs images et leurs mots. Négocier les virages de la vie et les sorties de champs n’est pas chose facile, ni de tout repos. Mais ce sont bien ces contraintes intercalées dans des temporalités difficiles qui nous sont propices dans l’élan de dynamiques de création et des émotions à profusion qui nous ravissent. J’ai découvert le grand homme conjointement avec la grande femme derrière les grandes prouesses des récits photographiques, en toute humilité, en toute intimité. Et c’est bien l’enjeu de cette session, celui de se rapprocher au plus près d’une voie artistique mais surtout d’une voix qui porte loin, très loin même.

Avec cet élan de parcours et ces lignes de vie qui courent, comment ne pas s’arrêter un tant soit peu et s’attarder un tantinet sur l’intervention en transit de Wadi Mhiri ? Cet éloquent voyageur, cet éternel Petit Prince des Temps Modernes ne faisait pas partie du segment des discours d’inspiration mais a fini par le devenir à mes yeux. Il nous a pris par la main pour un voyage aller-détours dans la grande bleue et dans les terres d’Afrique remontant le fil d’Ariane de ces œuvres totémiques, emblématiques. Emblème est bien le terme couronnant ses œuvres à mille milliards de mains. Emblème aussi qualifiant à juste titre ses expériences artistiques et ses parenthèses poétiques basées sur le capital humain. On aurait envie de prendre part à ses projets, d’apposer notre pierre à cet humble édifice qu’il est en train d’appareiller en communauté, de capitaliser en société. Respect ! Avant de reprendre sa barque flottante ou sa pirogue, il finit par épiloguer sur le Fonds Africain pour la Culture ACF comme étant une piste de nage ou de course à explorer.

À ce trio gagnant, sont venus s’aligner l’expérience motivante et l’énergie débordante de Wafa Belgacem. Responsable en cheffe entre autre du Culture Funding Watch CFW, cette intervenante, pleine de ressources, à l’image d’une dame de fer et des cœurs, nous a parlé d’un ton assuré, de sa volonté rassurante de mobiliser les ressources, les données et les fonds. « Faire circuler le nom de son projet par tous les moyens et sur tous les fronts» était son fer de lance et l’enjeu de son propos. Elle nous a parlé des dynamiques et des pouvoirs en jeu en Afrique et bien au-delà du continent. Elle nous a continuellement répété de ne pas nous inscrire dans une logique d’offre et de demande mais de faire un pas de plus ou de côté par une force de proposition spontanément anticipée. Ajoutons à cela la force de planification, celle du positionnement, du « mapping des opportunités » et le souffle de l’engagement. Un deuxième souffle qui était, dès lors et pour nous tous, bien retrouvé.

Aujourd’hui, chers amis, comme au dernier jour de course

Sprintart2 arrive à son terme et sonne pour nous tous le glas de la semaine des sessions. Revigoré et à plein régime, je pique un sprint final avant de franchir la ligne d’arrivée. Je tente une échappée en solitaire mais solidaire toutefois de mes compagnons de sentiers. Je me retrouve donc en dernière ligne droite avec un ultime virage à négocier ; celui du fameux pitch. Travaillé et mis au point, au quotidien, lors d’entretiens séparés avec Mohamed Ali Boubaker et Hager Kharrat, co-fondateurs de Skills21, il nous servira à séduire par les mots et les images, à mettre en valeur sa propre image. C’est une heureuse « re-découverte de soi » en ayant en ligne de mire la composition tripartite des valeurs de l’arbre-roi à savoir : les valeurs indispensables pour le bon fonctionnement, celles importantes pour le développement et  celles à partager finalement avec autrui.

A ce stade et tout près de la fin, je me rappelle de la phrase d’accroche de Brahim Nabli, un des intervenants et fervents du business design et du design thinking. Il m’incitait à défendre « Ce qu’on sait faire et non ce que on est », tout en effleurant la tendance du marché, tout en ayant une nouvelle valeur à proposer. Nazeh Ben Ammar, de son côté, avec son statut de Business Angel bienveillant & de chairman à Excellencia, nous a fait prendre conscience de nos aptitudes entrepreneuriales et de la scalability ou l’amplitude de portée de nos œuvres manuelles, analogiques ou digitales. Toutes œuvrent dans une voie innovante et engagée.

De ce fait, chacun dans sa vitesse de pointe, s’est plié à l’exercice du pitch et s’est replié dans le petit coin de son esprit afin de mettre à plat ses pensées et l’enchaînement de ses parties.  En puisant dans son dernier souffle, chacun prépare amoureusement son dernier appel du cœur. Entre logos, ethos et pathos, respectivement entre l’intellectuel, l’éthique et l’émotionnel, ce pitch sera filmé et chronométré à une minute près, le tout condensé dans un sacré exercice de forme, de fond et de style. Pour bien « se vendre » auprès d’un « buyer persona » cible par exemple et lui faire passer son message, on nous a appris que le langage du corps, le regard, la tonalité, le volume de la voix et même le silence, dans les creux de quelques interstices, sont importants. Silence justement, ça tourne ! Silence, ça pousse ! Action ! Et réactions avantageuses s’enchaîneront bientôt pour les jeunes pousses. »

Aujourd’hui 07 août 2022,

Penché sur mon bureau, planchant sur mon journal de bord, je me rends compte que j’ai parlé en avantage et quelque peu à tort. Tout ce qui précédait n’était en partie qu’illusion éperdue, tout ceci n’était en fin de compte qu’un rêve éveillé qui se prolonge, qu’un fil de songe qui s’enfile. Ce même fil conducteur m’amène sur le versant de ces bribes d’impressions restées en suspens depuis juillet dernier. Cette rétrospective anticipative n’est finalement qu’une sorte de retour en avant, d’une projection dans le futur, d’un voyage dans le temps.

En guise de coup d’envoi de la prochaine et bien réelle session de Sprintart3, ma prise de parole, se voulant prémonitoire, voudrait cette fois-ci et simplement joindre ma parole, ma plume et mes pas à ceux des alumni de 2021, de la toute première fois. Anis Ben Jemaa, Mohamed Ben Attia, Oussema Zakraoui et Zeineb Lakhoua nous ont prodigué leurs conseils, et y ont assuré à merveille le passage de flambeau pour la course de relais des sprinteurs de 2022. Rien de cela n’auraient vu le jour sans les efforts du quarto en or, Wafa Gabsi, Dorrine Nasri, Raouia Bouaasida et Ines Arif avec le soutien infaillible de Khalil Liouane ; co-fondateur d’Archivart,  et de quelques autres partenaires.

La ligne d’arrivée a d’ores et déjà était franchie en 2022, mais ne cesse d’être reconduite de plus belle vers de nouveaux rituels et vers des liens d’affinités à nouer. Elle sera rabattue, en bref, vers de futurs franchissements. Avec cet heureux dénouement, et à s’y méprendre, elle jalouserait plus d’une ligne d’horizons.

Aujourd’hui, c’est déjà demain,

Comme nous aimons si bien à dire. Mais c’est surtout l’essor des jours d’avant, du ressort du labeur et de la passion. Le compte à rebours qu’il soit en avance ou à reculons importe peu. Chantons et enchantons cet éternel refrain d’espérance, d’un même continuum cyclique. Préparons en amont nos marches athlétiques assumées et nos dé-marches artistiques mesurées. Mettons-y de la sueur du corps et du cœur. Mettons-y de l’émotionnel, de l’humain, de l’essentiel.

Pour ma part, c’était l’occasion d’enrichir mon écosystème relationnel, ou mieux encore, de me voir gratifier d’un nouvel « échos-système », d’apprécier les gradients d’évolution de parcours et les élongations affirmées et affermies. Toute idée embryonnaire finit par porter ses fruits prospères à condition d’avoir la main verte et le pas de course en alerte.

Avec Sprinart, rien ne sert réellement de courir. Il faudrait partir à point nommé dans sa lignée et dans le but de célébrer ce point de bascule. A présent, il nous incombe de continuer, seuls ou accompagnés, le chemin qui reste, fulgurant ou quelque peu cabossé. Il nous est aussi recommandé de nous entraîner pour le marathon de la vie; où le temps est notre meilleur allié, où il faudrait monter d’un cran, redoubler d’efforts, multiplier les trajectoires et s’inscrire dans la longue et féconde durée.

Vivement l’éminent Sprintart 3 ! Vivement l’imminent et prochain appel du cœur de l’art et d’Archivart !

Mehdi Ben Temessek

ARCHIVART – Copyright © 2023. All Rights Reserved
Designed by Crystaleez

0

Votre panier est vide.